Colis de Noël pour les prisonniers

Je suis aumônière à la prison de Namur. Avec mes collègues, nous préparons un petit cadeau pour Noël pour chaque personne détenue. Cela n’excuse en rien les actes commis par ces personnes, mais celles-ci restent des êtres humains avec leurs joies, leurs peines, en lien avec des personnes aimées dont la séparation et l’isolement est d’autant plus difficile en ces fêtes de fin d’année. Jamais un acte délictueux ne peut enfermer la personne dans un destin sur lequel la lumière ne se lève plus, dont l’amour est absent. Cette espérance que nous portons n’ignore pas les victimes, qui habitent toujours notre cœur. Nous essayons d’accompagner la personne détenue à retrouver confiance en la Vie et à croire à la tendresse qui leur a bien souvent cruellement manqué.

Pouvez-vous m’aider à rassembler des chocolats, biscuits et confiseries ? Si possible dans des emballages individuels de max 100g. A déposer dans le panier qui se trouve au fond de l’église, sinon, par un don qui nous permettra d’acheter ce qui nous manque BE48 5230 8086 4127 – au nom de l’ACFP. Communication : « aumônerie de Namur. Don colis Noël». Jusqu’au dimanche 18 décembre. MERCI !!!

Hélène 69, rue du gros chêne Liernu 0477 17 12 09

Jubilé d’or de Mgr Warin

Chers diocésains,

C’est le 23 décembre 1972 que notre évêque, Mgr Pierre Warin, a été ordonné prêtre par Mgr Guillaume-Marie van Zuylen en l’église paroissiale de Rocourt. Il y a donc presque 50 ans.

Nous avons le plaisir de vous inviter à célébrer avec lui ce beau jubilé d’or ! Une célébration eucharistique aura lieu le mercredi 7 décembre à 18h30 à la cathédrale Saint-Aubain, messe anticipée de la solennité de l’Immaculée Conception. Elle sera suivie d’un drink à l’Évêché de Namur. Vous y êtes toutes et tous cordialement invités.
Pour faciliter l’organisation de ce drink, nous vous demandons simplement de signaler votre présence : par e-mail : jubilemgrwarin@diocesedenamur.be par téléphone : Accueil de l’Évêché (du lundi au vendredi) au 081 25 10 80 Pour celles et ceux qui le souhaitent, il est possible de participer au cadeau (un chèque pour un voyage organisé par les pèlerinages namurois) qui sera offert à Mgr Warin en versant votre contribution sur le compte BE13 0689 4255 0239 de l’ASBL Évêché de Namur. Communication : Jubilé Mgr Warin.

Merci de bien vouloir transmettre cette invitation autour de vous (bulletins ou sites paroissiaux, etc.).
Nous nous réjouissons de vous retrouver à cette occasion !
Prêtres et diacres : merci d’emporter votre aube et votre étole blanche pour la concélébration.

Portons déjà dans la prière d’action de grâce ce beau jubilé !

Le vicaire général et l’équipe de préparation
 

Messes autour de la Toussaint

Lundi 31 octobre :
17h00 Aische-en-Refail
18h00 Tillier, Les Boscailles
18h30 Leuze

Mardi 1er novembre :
9h00 Eghezée, Noville-sur-Mehaigne, Warêt-la-Chaussée
9h30 Mehaigne
10h00 Dhuy
10h30 Hanret, Leuze, Longchamps, Marchovelette, Taviers
11h00 Liernu
14h00 Bolinne, Branchon
16h00 Bonneffe, Harlue
18h30 Leuze

Mercredi 2 novembre (commémoration des défunts) :
9h30 Hanret
11h00 Marchovelette (messe à la Résidence Les Sources)
18h00 Les Boscailles, Upigny    
18h30 Waret

Café philo : 31 janvier 2022

La philosophie peut-elle tenir un discours utile – bon , juste, vrai – sur l’homosexualité ?

En guise de préparation, quelques extraits sur le thème étaient repris d’émissions en Podcast sur France Culture. Une pièce de théâtre d’André Gide aussi.

Quelques éléments glanés dans ces sources.

Un psychiatre explique bien que l’homosexualité n’est pas un choix, mais qu’elle relève de nombreux paramètres. C’est une une condition à assumer. Reste à voir comment l’environnement humains aide ou est un obstacle. Cela peut devenir moins clair quand on entend aujourd’hui toute la diversité qu’on fait valoir pour l’orientation sexuelle. On laisse plus de place à ce que les personnes ressentent de leur situation, on ose moins faire valoir des normes ou une normalité. Moins de contraintes donc. Reste aussi beaucoup de réserves. Des tabous sont levés mais ce qui se passe dans l’intimité de quelqu’un n’est pas toujours dit explicitement. Il n’y a pas toujours une explication évidente pour dire des raisons et éclairer des tendances.

Les discours où l’homosexualité apparaissait comme une maladie ou une anomalie ne passent plus et on montré leur limite. Des recherches au niveau de la physiologie montrent des dispositions du corps mais humainement, ce n’est pas tout. La culture, l’éducation et par là, un certain conditionnement intervient dans la manière d’une personne de se reconnaître homme ou femme.

Si on évoque la sexualité, l’homosexualité, comme l’hétérosexualité, sont à prendre comme des capacités, des dispositions de la personne toute entière à vivre avec autrui des relations où la sexualité est présente et donc aussi les relations sexuelles. En lien avec celles-ci, on  parlera plus précisément d’orientation sexuelle. Si ce n’est pas directement un choix, comme dit plus haut, admettons que se reconnaître homosexuel demande d’assumer tout un ensemble de choses dans la manière de vivre. Ainsi, la volonté doit aussi intervenir quand bien même des circonstances sociales imposeraient de cacher cette orientation sexuelle. Les questions de sexualité relèvent moins d’un tabou que par le passé, mais des limites de la liberté peuvent rester bien présentes.

Cela passe surtout par des expériences, par des influences sociales et familiales chaque fois particulières. Il faut préciser aussi que l’orientation sexuelle est autre chose que l’identité de genre (masculin/féminin)

Des témoignages montrent qu’il y a souvent eu des amours homosexuelles impossibles.

André Gide, dans sa pièce de théâtre Corydon, faisait sentir pour lui une sorte de devoir de parler au nom des homosexuels normaux. Le projet de cette pièce, Gide l’a repris plusieurs fois parce qu’il tenait vraiment à dire ce qu’il ressentait dans sa vie. Loin d’être un plaidoyer, c’est simplement une œuvre qui voudrait faire, avec humanité, un état de la situation : sa prise de parole, que la forme d’une pièce de théâtre permet de déployer, invite à respecter cette défense alors qu’à l’époque on a faisait valoir l’homosexualité comme contre-nature, qu’on en parlait comme d’une maladie, d’une déviation ou d’une faiblesse.

Une précision demande qu’on évoque quelle norme on invoque pour dire que c’est anormal, ou quelle référence on se donne (naturelle ou culturelle) pour déclarer l’homosexualité contre-nature.

Que veut dire contre nature ? C’est sans doute moins une allusion à la biologie ou à la vie des espèces naturelles, comprenons ici non humaines, où il y a d’une certaine manière des comportements sexuels entre partenaires du même sexe. Il reste qu’on ne peut pas trop vite assimiler des comportements qui demandent des descriptions différentes si on tient à décrire le comportement de personnes humaines, avec la richesse et les nuances que cela fait observer.

A propos de ce terme de « Nature » : il en est question sans doute pour dire que si la nature du sexe est de permettre la procréation, il s’agit ici d’autre chose que ce dont on parle dans l’affectivité et le ressenti des personnes.

On doit bien sûr aussi évoquer toutes les origines physiologiques de l’homosexualité mais en se disant que tout n’est pas là, qu’il n’y a pas non plus une sorte de gène de l’homosexualité.

Qu’à l’inverse , c’est sans doute une manière humaine, différente de la seule spontanéité naturelle, de chercher à comprendre pour accepter la personne avec une orientation sexuelle moins commune,  interrogeant celui qui se réfère uniformément à une normalité. C’est aussi par humanité et par une bonté qui y est liée qu’on peut accompagner les personnes qui s’en posent la question, qui vivent difficilement une sorte de perturbation de ce qui leur semblait clair. Même si les situations sont difficiles à dire, même si différents blocages peuvent toujours se produire.

Évoquer l’homosexualité, quand la société considérait seule normale l’hétérosexualité, c’est assez vite une invitation à la compassion pour tous ceux et toutes celles qui se sont senties différentes. Viendrait bien une question pour d’autres personnes, qui n’ont pas ou vraiment peu d’attirance pour le sexe opposé et pour les autres ? Est-ce normal ?

Dans le climat actuel, beaucoup de situations sont loin de la forme d’une sexualité qui était associée à la procréation, au souci d’une descendance dans la famille traditionnelle. Ceci ne dit rien des personnes qui cachaient ou cachent encore leur souffrance d’un manque de reconnaissance de ce qu’elles sont dans cette forme classique. Mais se repose donc la question de la normalité. La normalité semble un jugement de valeur. Les phénomènes personnels, où se montre une ouverture plus ou moins réussie à la vie relationnelle, ne sont pas du hasard mais en laissent certains avec moins d’opportunité de ce point de vue-là. L’homosexualité peut être relue de ce point de vue également. Avec des revendications qui posent question à ceux qui restent quand même dans l’optique d’une normalité et d’un écart à celle-ci.

Dans les relations inter-personnelles, la recherche d’une bonne compréhension est importante. Le sujet de l’homosexualité questionne à ce propos. Parce que joue une différence à propos d’un ressenti souvent difficile à exprimer : un ressenti très intime, et la compréhension n’est pas évidente non-plus parce que l’attirance sexuelle, dans ce qu’elle montre ici de différent, peut amener simplement à un devoir de respect, à un sentiment de soutien devant des injustices, mais avec un manque quant à la manière de se mettre à la place de l’autre.

Ces propos demanderaient sans doute un préalable que des psychologues et sexologues pourraient donner pour décrire les phénomènes, pour dire les influences. Humainement, au delà de l’observation, on cherchera aussi à reconnaître l’importance de l’amour, avec la gratuité qui y est liée. Important aussi, la reconnaissance mutuelle dans les relations. C’est sans doute plus important que ce qui classe les personnes comme différentes.

Là aussi, ce sont des jugements et des manières de voir qui se discutent et qui ne sont pas partagés par tous. Café philo, avec le droit à chacun à dire son avis, c’est toujours aussi un riche exercice , une expérience riche et enrichissante  de pouvoir discuter de cette manière ainsi avec ces questions, ses positions et son écoute cordiale.

Pour préparer le café philo de ce lundi 31 …

A la suite de nos échanges sur les inégalités, nous aborderons le thème de l’homosexualité ce lundi 31 janvier …

sur France Culture

https://www.franceculture.fr/societe/lhomosexualite-est-elle-un-choix et

https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/retro-sodome-1ere-diffusion-17011988sur les représentations de l’homosexualité
en littérature on peut aussi charger Corydon oeuvre de Gide qui a ce sujet comme décor

https://ebooks-bnr.com/ebooks/pdf4/gide_corydon.pdf
Dans la littérature occidentale moderne, mais également dans la société, aucune place n’est accordée à une sexualité alternative au modèle commun hétérosexuel, et cela Gide ne peut l‘admettre.
D‘autant plus qu‘il n‘a de cesse dans Corydon d‘expliquer que la norme, si tant est qu‘il faille l‘appeler comme cela, a beaucoup évoluée dans le temps (ce que plus tard Michel Foucault théorisera en écrivant que « la norme est vide »). Une large place est accordée aux moeurs grecques qui mettaient en valeur l’amour plus que fraternel entre citoyens, voire entre soldats. Un amour qui selon André Gide est un bien tant pour l’homme que pour la femme, l’auteur ayant expliqué longuement dans un premier dialogue combien les deux sexes appréhendent différemment les rapports amoureux. S’appuyant sur de nombreux auteurs classiques tels Virgile ou Dante Alighieri, Gide tente d’expliquer, non sans parfois une certaine mauvaise foi et souvent une solide misogynie, que l’homosexualité, loin d’être répréhensible comme la société hétérocentrée veut nous la montrer, est bénéfique à tous. Texte fondateur, mythique pour beaucoup, en tout cas très intéressant, on sent que Corydon est un manifeste cher à son auteur ; il le sera également à nombre de ses lecteurs
Dès le premier dialogue de Corydon, il veut parler de l’homosexualité non pas en obgjecticant mais en pointant son regard sur l’homme, comme la littérature peut le faire
— Ce n’est donc pas en médecin que vous comptez parIer ?
 — En médecin, en naturaliste, en moraliste, en sociologue, en historien…
 — Je ne vous savais pas tout cela.
 — C’est-à-dire que je prétends n’y point parler en spécialiste, mais en homme. Les médecins qui d’ordinaire traitent de ces matières n’ont affaire qu’à des uranistes honteux ; qu’à des piteux, qu’à des plaintifs, qu’à des invertis, des malades. Ceux-là seuls viennent les trouver. En tant que médecin, c’est bien aussi de ceux-là que je soigne ; mais, en tant qu’homme, j’en rencontre d’autres, ni chétifs, ni plaintifs, — c’est sur eux qu’il me plaît de tabler.
 — Oui ; sur les pédérastes normaux !
 — Vous l’avez dit. Comprenez-moi : l’homosexualité, tout comme l’hétérosexualité, comporte tous les degrés, toutes les nuances : du platonisme à la salacité, de l’abnégation au sadisme, de la santé joyeuse à la morosité, de la simple expansion à tous les raffinements du vice. L’inversion n’en est qu’une annexe. De plus tous les intermédiaires existent entre l’exclusive homosexualité et l’hétérosexualité exclusive. Mais, d’ordinaire, il s’agit bonnement d’opposer à l’amour normal un amour réputé contre nature — et, pour  plus de commodité, on met toute la joie, toute la passion noble ou tragique, toute la beauté du geste et de l’esprit d’un  côté ; de l’autre, je ne sais quel rebut fangeux de l’amour..

Lettre pastorale de Mgr Warin

Lettre pastorale à lire, à la place de l’homélie, les messes des 8 et 9 janvier prochains


Chers diocésains,


Les quatre évangélistes, Matthieu, Marc, Luc et Jean, s’accordent pour faire commencer la mission de Jésus au lendemain de son baptême. En conséquence, on peut penser que c’est au milieu des eaux du Jourdain que Jésus a pris conscience de la mission salvifique à lui confiée par le Père.
Au célèbre Musée des Offices à Florence, il y a une toile du peintre italien Verrocchio, dont Léonard de Vinci fut l’élève, représentant le baptême de Jésus. Elle nous montre Jean le Baptiste seul avec Jésus, et versant de l’eau sur la tête de ce dernier à l’aide d’une coquille.

Il y a peu de chance que cette représentation, qui a influencé l’image courante qu’on se fait du baptême de Jésus, soit conforme à la vérité historique. Le baptême auquel invitait Jean le Baptiste se faisait par immersion, semble-t-il. Sur un signe donné par lui, les prosélytes se plongeaient ensemble dans l’eau du Jourdain. Et rien dans les évangiles ne permet de penser que le baptême de Jésus se serait déroulé autrement.

Jésus a participé à un baptême collectif et, au grand étonnement de Jean le Baptiste, il est
entré dans le même bain que les pécheurs. Cela n’est-il pas significatif quant à la manière
dont Jésus entend exercer la mission de Messie, de Sauveur ? Sans retenir le rang qui l’égalait à Dieu et en devenant l’un des nôtres.

En cette fête du baptême du Seigneur, le jour même où il reçut du Père sa mission,
permettez-moi de vous rappeler un chemin que tous nous avons mission d’emprunter : celui d’aller vers des unités pastorales.

On situe la fin de l’Antiquité en 476, date de la chute de l’Empire romain. C’est après
l’Antiquité que nos régions ont été vraiment christianisées. Je dis « vraiment » car le premier
évêque en Belgique a été saint Servais qui, au quatrième siècle, avait son siège épiscopal à
Tongres.
La christianisation à partir de la fin de l’Antiquité a été telle que toute la société devint
finalement chrétienne. La paroisse partout, dans chaque village, est une réalité qui s’est développée avec le long processus de christianisation. Auparavant, l’Eglise était surtout une réalité urbaine : pour participer à l’assemblée dominicale, on venait à la ville, et l’assemblée dominicale était le plus souvent présidée par l’évêque.

Notre quadrillage actuel de 742 paroisses est donc, remarquons-le, une réalité qui n’a pas
toujours existé, et une réalité liée à la christianisation entière de la société.

Aujourd’hui notre société est pluraliste : les convictions les plus diverses se côtoient. Elle est plutôt laïque : le christianisme n’est plus majoritaire comme naguère. Autrefois nos églises rassemblaient généralement un fort pourcentage de personnes de la paroisse. Actuellement la pratique dominicale n’est plus ce qu’elle était.

Ce changement de contexte appelle des changements en ce qui concerne les paroisses et leur vie car, rappelons-le, la paroisse, dans son état actuel, est une réalité relative à un régime de chrétienté de la société. Nous ne pouvons plus par conséquent faire route en Eglise comme avant. Le grand nombre, le nombre actuel des paroisses, ne correspond plus à la position réelle de l’Eglise dans notre société moderne.

Le décret d’érection des secteurs pastoraux de notre diocèse date du 8 novembre 1978.
Monseigneur Robert Mathen était alors évêque. Sous son épiscopat, les paroisses ont été
groupées en quelque cent secteurs, avec pour mission de créer des passerelles, des synergies entre elles. Nous devons aller aujourd’hui vers des solidarités vécues plus grandes entre les paroisses actuelles : le secteur doit se muer en Unité pastorale et celle-ci devenir le lieu de base de la vie chrétienne.

J’étais évêque auxiliaire depuis douze jours lorsqu’à Bouillon, j’ai entendu cette réflexion
particulièrement pertinente d’un baptisé : « Il faut apprendre à se déplacer pour la messe à
un autre endroit de chez-soi, car le chez-soi est l’ensemble appelé secteur. » De fait, il s’agira d’inviter, à temps et à contretemps, à dépasser le tenace esprit de clocher. J’ajoute. S’il faut conjurer les tentations de repli, il ne peut être question de porter atteinte à la vitalité des dynamismes locaux existants. Nous ne voulons pas reproduire des erreurs
commises lors des fusions de communes et participer à un reflux de la vie.

Pendant quelques années, j’ai été desservant d’Odeur, une paroisse minuscule de la Hesbaye liégeoise. Il y avait là un fond de morosité, parce qu’il n’y avait plus de maison communale, plus de bureau de poste, plus d’école et même plus de fête foraine. Un vendredi saint, j’ai organisé une célébration itinérante. La participation a été massive, générale même. J’ai vérifié alors combien il y a lieu de respecter le plus petit village. Il ne faut jamais oublier la Parole en Michée 5,1 : « Toi, Bethléem Ephrata, le moindre des clans de Juda, c’est de toi que naîtra celui qui doit régner sur Israël. » Il s’agira donc que pastorale d’ensemble rime avec pastorale de proximité.

Comment l’Eglise pourrait-elle être évangélisatrice si elle ne commence pas par s’évangéliser elle-même ? J’appelle les communautés à être pleinement chrétiennes. Et être pleinement chrétien, cela ne veut pas dire seulement se réunir pour célébrer. Cela signifie encore grandir dans la foi (à cet effet, des catéchèses communautaires sont proposées par le Service de la Catéchèse) et aussi mettre en œuvre le service du frère (la diaconie).

Reconnaissons-le : bien des communautés, trop petites, n’ont pas les potentialités pour
promouvoir les trois dimensions. Nous touchons ici à une autre raison pour laquelle l’équipe
du Chantier paroissial propose un remodelage, un réajustement de l’habit paroissial, qui
implique des regroupements, sans pour autant délaisser la pastorale de proximité, qui n’a pas vécu.

J’exprime ma reconnaissance à l’équipe du Chantier paroissial emmenée par Madame
Françoise Hamoir, déléguée épiscopale et membre du conseil épiscopal, et je remercie les
personnes, de plus en plus nombreuses, qui accueillent les mutations promues par ce projet diocésain, dont la finalité est « d’engendrer (…) des communautés en phase avec le contexte sociétal et pleinement chrétiennes, et par là, signes dans un monde qui ne l’est plus guère ou plus du tout » *

Pierre Warin
Evêque de Namur
* Texte-cadre sur l’avenir des paroisses, p. 14.